Un cloître : Deux rénovations
1632 puis 2005
Pendant les guerres de religion, l’Abbaye Saint-Anian a subi de grandes mutilations. Le beau cloître roman n’est plus que l’ombre de lui-même. La congrégation de Saint-Maur s’est mise à la tâche pour relever l’abbaye. Le cloître est reconstruit, nous en avons retrouvé, ce qui parait être sa pierre inaugurale en 1632.
1632 fut aussi une année éminemment politique pour le Languedoc qui s’est soulevé contre le pouvoir royal. Henri de Montmorency et d’Ampville, Pair et Maréchal de France, Lieutenant Général pour le Roi en Languedoc, soulève les villes une à une. Mais le roi Louis XIII va rétablir l’ordre. Il signe avec son frère Gaston qui est entré dans la rébellion, le Traité de Béziers. Le 30 octobre 1632, Montmorency, dans la cour intérieure de l’Hôtel de Ville de Toulouse et devant tous les parlementaires assemblés, est décapité à la hache.
La révolte a fait long feu. Vient alors la répression. A Saint-Chinian, l’abbé Louis de Gordes de Simiane a, lui, gardé une prudente neutralité.
1632 : pierre inaugurale
Restauration de 1632 : Reconstitution 3D d’après documents d’époque (Monasticon Gallicanum)
Le jardin du cloître représenté est tout à fait dans le style de l’époque, imposé par André le Nôtre, jardinier du roi : parterres de broderies en haies de buis appelés alors « tapis de turquerie ».
Restauration de 2005
Au début des années 2000, le cloître était dans un état pitoyable. Sa rénovation est alors décidée. Il a été inauguré en 2005, année du centenaire de la mort de Jules Verne. La nouvelle médiathèque en a pris tout naturellement le nom.